Publicité par les professionnels de santé : incompatibilité avec le droit de l’Union
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12/11/2019
Par deux arrêts, le Conseil d’État confirme la non-conformité de notre droit avec les exigences du droit de l’Union en ce qui concerne les règles relatives à la publicité applicables aux médecins et aux chirurgiens-dentistes.
Le Conseil d’État a été saisi de deux recours pour excès de pouvoir, à l’encontre de deux décisions implicites de la ministre de la Santé. Ces décisions implicites rejetaient chahcune une demande d’annulation des dispositions réglementaires interdisant le recours à des « procédés directs ou indirects de publicité » pour les médecins (C. santé publ., art. R. 4127-19) et les chirurgiens-dentistes (C. santé publ., art. R. 4127-215 et R. 4127-225).
Dans les présentes décisions, le Conseil d’État s’attache d’abord à rappeler le cadre normatif applicable à la cause :
tels qu’interprétés par la Cour de justice de l’Union européenne (voir not. CJUE, 4 mai 2017, aff. C-339/15 ; CJUE, ord., 23 oct. 2018, aff. C-296/18).
Puis il rappelle que s’il incombe au pouvoir réglementaire de définir les conditions d'une utilisation, par les médecins et les chirurgiens-dentistes, de procédés de publicité compatibles avec les exigences de protection de la santé publique, de dignité des professions concernées, de confraternité entre praticiens et de confiance des malades envers les praticiens, les textes précités « s'opposent à des dispositions réglementaires qui interdisent de manière générale et absolue toute publicité ». C’est pourquoi, sans qu’il soit besoin de formuler une question préjudicielle, le Conseil d’État estime, dans les deux affaires, que les requérants sont fondés à demander l’annulation des dispositions réglementaires contestées.
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